Un contre exemple ?
Jean-Jacques Servan Schreiber
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ACRIMED
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Le site "Bévues de
presses"
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L'observatoire des
médias
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Press Afrique
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Smithologie
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La dépendance de l'information en France
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Travaux pratiques
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Extrait d'interview de YORONGAR, Président élu du
Tchad.
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Dans la
revue Marianne du 7/10/2005 un article de désinformation à propos d'un livre du Colonel
Hogard
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Un effort d'honnêteté de la presse sur le Rwanda en Alsace en
juin 2003
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11 septembre 2001 Qui
croit encore la version officielle ?
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Les "affaires"
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Un contre exemple,
Jean-Jacques Servan Schreiber
Le fondateur de l'Express est mort le 7 novembre 2006.
JJSS avait nettement pris parti dans les colonnes de l'Express contre la torture en
racontant son expérience algérienne, et fut soutenu en pleine guerre d'Algérie par son
ami le général de Bollardière, seul général français à avoir refusé ces méthodes
dégradantes en Algérie. Ce général fut lui-même ignoblement traité par une imbécilité
"patriotique" dont la France devrait avoir honte et le dire. JJSS fut inculpé pour
"atteinte au moral de l'armée" à cause de ces
articles.
Plus tard il dénoncera la course aux armements et notamment l'arme nucléaire pour son
caractère fondamentalement immoral de stratégie anti-cité et d'impasse économique. En
1973, alors député de Lorraine, il ira en Polynésie, avec le général de Bollardière, Jean-Marie Muller, Brice Lalonde et cinq ou six
autres citoyens, dénoncer sur place les essais nucléaires français de Mururoa. En 1974,
il démissionnera au bout de trois jours de son poste de ministre, sous la présidence
Giscard d'Estaing. Il refusa ainsi un passage en force sur le nucléaire que l'armée
imposera au gouvernement, sous la houlette complice du nouveau premier ministre, Jacques
Chirac, qui sans doute voulut mettre immédiatement en porte-à -faux ce ministre imposé
par Giscard.
Sa réussite économique montre que le choix d'une dénonciation éthique, mainte fois
qualifiée "d'anti-France", n'est pas incompatible avec un solide sens des affaires. Ce
sens des réalités économiques fut plébiscité par tous les dirigeants d'entreprises
françaises qui liront, annoteront et commenteront son best-seller, "Le défi américain", événement intellectuel majeur des
milieux dirigeants français à la fin des années soixante , quelques mois avant mai 1968 .
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La très troublante affaire des otages de F3 et les
attaques contre la presse qui fait son travail
Nouvel Obs 2 février 2010
Urgent : Sarko file des pêches à l'AFP
Bakchich 21 mai 2008
ARRÊT SUR IMAGES .NET - 6ème émission : Rocard Prob
Quelques bulles remontent à la surface.... 8 février 2008
Tuquoi du journal Le Monde vole au secours de la junte en Mauritanie
La crise de 2007 du journal Le Monde, ... sérénité en
2008 ?
Les journalistes vont-ils imposer au conseil d'administration la vision de la profession
contre celle des grands groupes financiers ?
Il est intéressant de noter que, Jean Marie Colombani à peine évincé du journal le 25
juin 2007, dès le 3 juillet 2007 Le Monde publiait un éditorial concernant le Rwanda et
"ce que l'Elysée savait" et à l'intérieur deux pleines pages sur ce sujet. Une
véritable rupture de la part du journal sur l'implication de la France dans le génocide
au Rwanda en se basant sur des archives de l'Institut François Mitterrand dont des
éléments avaient déjà été révélés par la Commission d'enquête citoyenne depuis 2006. Ce
n'était donc pas un scoop mais un retour sain à une véritable information. Lire plus loin
Le Monde, le pont aux ânes de l'information dans la période
Minc-Colombani
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Ignorance ou désinformation ?
Dans son numéro 2978, Télérama regrettait à juste titre à propos du Darfour, que les
chaînes françaises, en particulier France Télévision, multiplient les approximations et
les poncifs dans les JT, lorsqu'il s'agit de l'Afrique.
A en juger par les commentaires et les reportages vus dans ces mêmes JT au moment du
sommet France-Afrique de Cannes, il faut pousser plus loin la critique : Comment, en
effet, qualifier la posture des journalistes - malhonnête, imbécile, aveugle ou
irresponsable ? -quand une large place est faite dans le 20h. de David Puijadas (France2
-15 février) à une interview du Président dictateur du Gabon :Mr Omar BONGO ?
Faut-il rappeler que l'homme dirige le pays depuis ... 1967 (j'avais 4 ans et j'en ai
aujourd'hui 43 !), et qu'il règne sur le Gabon, en despote bourreau de son propre peuple,
privant ce dernier des revenus des richesses naturelles du pays (pétrole, uranium, bois,
manganèse) qu'il détourne à son propre profit et à celui de ses "amis" de la politique
et des finances en France et en Afrique ... dont Monsieur Chirac fait partie .
Messieurs les journalistes TV, informez-vous avant de nous désinformer !
Sinon, nous serions tentés de croire que la politique, le pouvoir, l'argent et les médias
ne font qu'un !
... et merci à Télérama de faire exception à cette triste règle.
Marie-Françoise Goedert
Strasbourg
L'affaire Bruguière...
fut pour nous une heureuse surprise. Dans l'ensemble la presse française a bien montré le
caractère approximatif et politique de l'ordonnance du juge Bruguière. Des journalistes
ont enquêté sur certains points comme ce témoin qui s'est révolté contre les propos qui
lui sont attribués par Bruguière.
Par contre on a pas échappé à un certain matraquage d'annonce sur France info... même
s'il y eut une bonne émission ensuite sur France Inter.
Mais il y a de quoi alimenter des journalistes enquêteurs. Où se trouve la carcasse de
l'avion ? quel est son état, où est-il vraiment tombé ? pourquoi a-t-on massacré sur la
colline de Masaka tout le quartier après l'attentat ? pourquoi François de Grossouvre a
été retrouvé suicidé à l'Élysée le lendemain de l'attentat, etc etc...
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Le président rwandais Paul Kagame aux
médias africains: "Prouvez que les prophètes du malheur ont tort".
(CRI 23/05/2005)
Nous ne manquerons pas d'être taxés de "pro-Kagame" et de "cabinet noir du FPR en France"
en mettant cette dépêche en exergue, d'autant plus que Paul Kagame a la réputation de ne
pas laisser la presse travailler librement. Mais son discours a le mérite de de refléter
des faits auxquels nous devrions prêter attention. A force de misérabiliser l'Afrique, ou
plus exactement de ne la regarder que sous cet angle, on entretient son état. Georges
Pompidou avait un jour répondu à un journaliste : "Parler les choses, c'est déjà les
créer" (cité de mémoire après trente ans... vérifier les termes exacts)...
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L'Agence France Presse est complètement dépendante de l'État français et de son
gouvernement
Le n½ud du problème en France, c'est le financement de l'AFP (48% par l'État), ce sont
les aides de l'État à la presse, c'est le copinage des journalistes et des hommes
politiques. (Voir encadrés ci-contre).
Quand on remarque que toutes les infos sur la françafrique que l'on retrouve dans les
médias français sont le plus souvent le reflet des dépêches de l'AFP, on mesure la
gravité de l'influence du néo-colonialisme français.
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Les français sont désinformés sur l'Afrique. Mise sous le boisseau des enquêtes
sérieuses.
L'Afrique fait peur aux médias français. D'une manière générale nos médias multiplient
les entourloupettes pour donner l'impression qu'ils sont objectifs sur l'Afrique. C'est
souvent tellement énorme qu'on ne le voit même plus. Ça fait partie du paysage. Les
français sont désinformés sur l'Afrique. Tous les éléments qui ont été réunis dans les
publications de Survie sont dus à des recoupements, à des informations directes ou
étrangères, ou à des articles tardifs qui paraissent quand les événements retombent et
que l'action des services français ne risque plus d'être compromise. Les journalistes
français, dans leur grande majorité, sont obligés de mettre leur déontologie en berne
devant les exigences de l'État. Même Le Monde et le Monde Diplomatique sont les premiers
à donner le ton de cette lâcheté nationale au nom d'un patriotisme dévoyé, et parfois
même maffieux, qui couvre les français de honte.
Jean Paul Gouteux, militant de Survie, a gagné en première instance et en appel un
procès contre Le Monde et son Directeur,
Jean Marie Colombani, qu'il accuse d'être un "honorable correspondant" des services
français. Mais il a été communiqué le 19 février 2004, que le 22 janvier 2004 la Cour de
Cassation a cassé le jugement de la cour d'appel. Dans son arrêt du 29 mars 2006, la
cour d'appel de Paris a confirmé à nouveau la décision de première instance et
condamné Jean-Marie Colombani, Jacques Isnard et Le Monde "in solidum" à verser 2000 ¤
à l'auteur et à l'éditeur de "Un génocide secret d'État".
Les faits restent constatables : les articles relevés par Jean-Paul Gouteux sont dans les
archives de toutes les bibliothèques. Chacun pourra les consulter et se faire son propre
jugement d'honnête homme, Le livre incriminé est "Un génocide secret d'état". Au passage,
le livre "Le Monde un contre Pouvoir ?" du même auteur, Éditions l'Esprit frappeur,
sous-titré "Désinformation sur le génocide Rwandais" avait fait l'objet d'une décision
favorable au journal Le Monde et de un francs de dommages et intérêts.
On peut toujours se poser la question suivante en ce qui concerne l'Afrique francophone,
(et probablement d'autres sujets) : les médias français et nos dirigeants sont-ils plus
libres que les Izvestia et
les députés de la Douma du temps du Soviet Suprême ? Ne nous tartinent-ils pas un
discours moralisateur et effronté d'indépendance qui ne serait que du bluff ? Pas
étonnant dès lors que la Françafrique ne sache générer que des dictateurs !
L'attitude courageuse de trop rares journalistes français est ainsi continuellement
rabattue par les flots quotidiens des mensonges généraux de leurs illustres confrères. Et
lorsque par exemple nous avons invité un grand journaliste camerounais à Strasbourg,
Pius NJAWE, directeur du journal "Le Messager", aucun de ses confrères français n'est venu l'écouter
concrètement...après qu'ils aient pourtant signé de loin des pétitions en faveur de sa
libération quand il était en prison. Lui sait ce que veut dire le courage de parler...
nos carriéristes ne le savent pas. Ils continuent de tailler leurs silex, de lustrer
leurs fonds de pantalon, de déshonorer la France !
E.C. Octobre 2002 - modifications concernant le procès de JPG en mars 2006
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Exemple : Extrait d'interview de YORONGAR, Président élu du Tchad.
Nouvel Afrique-Asie Juillet-Aout 2002 : "Il y a eu peu de protestations de votre part à
la suite de toutes les irrégularités qu'on a notées lors de ces législatives. pourquoi ce
silence, cette fois?"
N. Yorongar. : "Les grandes radios à audience internationale qui couvrent les
événements dans notre pays ne nous tendent plus le micro. Ils suivent en cela les
consignes du pouvoir tchadien qui leur a demandé de ne plus m'approcher. Tenez : le
correspondant d'une grande radio française écoutée partout en Afrique se trouve être en
même temps le conseiller en communication du Premier ministre; vous pensez bien qu'il ne
me donnera jamais l'occasion de m'exprimer. Il y a un silence radio sur tous les
événements actuels au Tchad. Plus qu'un boycott, nous sommes interdits d'expression sur
les ondes. "
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