La guerre médiatique de 2004
sur l'attentat du 6 avril 1994

Chronologie 2004

 
L'éditorial du Monde: L'abîme rwandais (Le Monde 09/03/2004)
L'enquête sur l'attentat qui fit basculer le Rwanda dans le génocide: Le juge Jean-Louis Bruguière a bouclé l'instruction sur le crash de l'avion du président Habyarimana le 6 avril 1994 (Le Monde 09/03/2004)
La boite noire de l'avion d'Habyarimana
Epilogue de la boite noire 7/06/2004
Professeur Guichaoua 6/10/2004
Jean Degli, avocat révoqué du TPIR et apôtre de la thèse Brughière et Onana 28/10/2004

Sur le site de la nuit rwandaise

Quand Le Monde devient correspondant du juge Bruguière
 



 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Il fallait s'y attendre, les conclusions du juge Bruguière "arrivent" à la veille des commémorations du 10 ème anniversaire du génocide au Rwanda. La date choisie est à elle seule un aveu. qui met en doute l'impartialité de cette enquête. Mais seul Stephen Smith a droit de connaitre sa vérité. Curieuse république !

Voir à ce sujet notre page sur la venue du conférencier Charles Onana, grand argumenteur de la thèse Bruguière et invité par Amnesty International à Strasbourg en Octobre 2003, page dans laquelle nous avions annoncé cet épisode comme probable..

Notre réactions du 9 mars 2004 à la guerre médiatique du 10 ème anniversaire du génocide déclarée par le journal Le Monde

Le message du journal Le Monde est clair : le Juge Bruguière a trouvé la vérité, Paul Kagame serait le responsable de l'attentat qui a déclenché le génocide. Il considérait même les Tutsi restés au Rwanda comme des ennemis au même titre que les Hutu ! (Idée clownesque pour tous Rwandais, même Hutu, qui ressemble à une manipulation pour diviser un "camp"). Son rôle est aussi horrible que celui de ceux qui ont conduit le génocide. Le message est exactement le même que celui du camerounais Charles Onana... donc la source doit être la même.

Kigali répond que le rapport "n'apporte aucune nouvelle preuve pour étayer ses accusations". Kagame a toujours démenti ces accusations. Mais le contraire surprendrait.

De notre côté à Survie, nous n'avons bien évidemment aucun élément de preuve juridique pour prendre fermement partie dans ce débat. A la limite la seule opinion, étrange par son origine française et gouvernementale, que nous ayons recueillie à ce sujet vient d'Hubert Védrine, qui a affirmé à un de nos militants à Lyon le 30 janvier 2004, que ce sont les extrémistes Hutu qui ont certainement fait le coup !

C'est effectivement l'hypothèse la plus plausible quand on cherche à comprendre ce qui s'est passé et l'on peut penser qu'Hubert Védrine est bien informé. Mais il n'ignore certainement pas le "travail" du juge Bruguière.... Son hypothèse FPR est une des hypothèses envisagées par le rapport de la mission d'information parlementaire sur le Rwanda, dite mission Quilès.

La plus grosse faiblesse de l'hypothèse de Bruguière est que les missiles ont été tirés d'une zone contrôlée par la Garde Présidentielle Rwandaise, information confirmée par le général Dallaire et jamais contestée, la colline de Masaka. Stephen Smith en fait "un secteur vallonné et boisé" très poétique ! Mais difficile d'expliquer dans ces conditions comment un commando du FPR aurait pu tirer ces missiles à cet endroit, sans un culot et une maîtrise difficile à imaginer, en dehors d'un film américain bien monté avec des héros médiatiques que l'on adule pour leurs héroïsmes fabriqués !

La garde présidentielle était en effet constituée de soldats d'élite qui n'auraient pas laissé s'approcher "une Toyota conduite par le sergent Didier Mazimpaka et abritant, camouflés sous des cartons vides et des ordures, les deux tubes lance-missiles destinés à l'opération". .. si elle n'était pas attendue ! Il aurait fallu que le FPR trompe la surveillance de la MINUAR au CND et à Kanombe, des FAR et enfin de la garde présidentielle. La distance à franchir à vol d'oiseau est de plusieurs kilomètres entre le CND, où était cantonné le bataillon FPR, et Masaka. Quel coup de chance !!!

Tout le monde, (sauf Paris), sait que Paris n'est pas objectif vis-à-vis du Rwanda. Le journaliste, choisi pour rendre compte de cette enquête, à lui seul, nous fait sourire : l'éternel négrologue Stephen Smith qui ne cesse de distiller la haine contre Kigali, comme si elle était clonée sur celle des services spécialisés français. La charge que la France porte sur cette affaire, de manière constante, peut renforcer une autre hypothèse : la participation de la France à la préparation de cet attentat aux côtés des extrémistes Hutu.

Les accusations françaises seraient dans ce cas un nouvel exemple "d'accusation en miroir" dont Alison Desforges a parlé à propos des manipulations qui ont été utlisées pour préparer la population rwandaise à participer au génocide.

Autre hypothèse envisagée très sérieusement par ceux qui enquêtent en toute indépendance : la participation de Paul Barril. Autre hypothèse ou hypothèse complémentaire.

Mais Paul Quilès nous avait affirmé à Strasbourg, peu avant la publication du rapport qui porte son nom, que Paul Barril n'avait pas été auditionné par la commission parce que "c'est un clown". Le "clown" avait pourtant été finalement convoqué quelque jours plus tard, mais n'avait pas accepté pretextant qu'il réservait ses réponses au juge Bruguière, chargé d'une enquête sur l'attentat au début des travaux de cette commission en 1998. Opportun !

Dommage que François de Grossouvre se soit "suicidé" à l'Elysée (!) le 7 avril 1994. Il nous aurait peut être appris des choses ! (Son gendre s'est aussi suicidé le 11 juillet 1997 de la même manière : une balle dans la tête).

Avec des hypothèses on ne fait que des enquêtes, pas des vérités absolues... mais de clones en clowns, on finira surement par savoir.

EC, 9 mars 2004

 

Autre "doudoum" (objet transitionel) de Stephen Smith : La boite noire de l'avion.

Il est amusant de voir à quel point Stephen Smith s'acharne à parler de la "boite noire" de l'avion d'Habyarimana dans l'un de ses articles... comme si elle détenait tous les secrets. Quelle mystification !

Il veut peut être suggérer qu'elle a enregistré la photo des soldats qui ont tiré les missiles et le nom du pays et du chef qui a planifié cette affaire ! Faut-il être journaliste pour prendre les gens à ce point pour des imbéciles ? La boite noire ne nous dira rien de tout cela.

Le secrétaire Général de L'ONU s'est montré étonné de la présence de la boite Noire à l'ONU. Mais il ne serait pas surprenant qu'elle soit effectivement à l'ONU... dans le bureau du représentant de la France ! Ce serait du Stephen Smith Le Monde and Co pur jus. 9/03/2004

Après enquête à l'ONU, "une" boite noire est donc bien à l'ONU... apparemment en si bon état que les fonctionnaires ne l'avaient pas trouvée crédible et l'avaient fourguée au fond d'un placard. Il sera facile de vérifier si c'est bien celle du Falcon 50 de l'avion d'Habyarimana. Mais comme nous le disions le 9 mars et comme le dit Gérard Prunier, "elle ne sert à rien."

Apparemment les services français étaient les seuls à savoir que la boite noire était à l'ONU. Donc Paul Barril, qui avait affirmé la détenir à l'époque, l'aurait transmise à l'ONU et avait montré une boite bidon à la télévision, (noire alors qu'elle est orange !)

(Le Monde/Africatime 31/03/2004)

Epilogue de la boite noire :
"La boîte noire de l'Onu n'est pas celle de l'avion d'Habyarimana 7 juin (AFP) - "

mercredi 09 juin 2004 (Liberation - 06:00)

L’attentat contre le président rwandais L’ONU infirme dix ans d’enquête du « Monde » réseau Voltaire 15/06/2004

l'intoxication médiatique confirmée :
Le Monde et son chantre négrologue ont donc une fois de plus servi ceux qui cherchent en France à semer la confusion. Mais il se pose une question : Ce sont vraissemblablement les services français qui ont remis cette fausse boite noire à l'ONU. Visiblement ils se sont arrangés pour qu'elle soit découverte quand ça les arrangeait. Mais qu'a donc fait la France de la vraie boite noire, et pourquoi joue-t-elle à ce jeu d'imbéciles ? Tout cela ressemble au comportment d'un affabulateur criminel qui tente de brouiller les pistes. Les services français ne cessent de s'enfoncer dans cette affaire et d'alerter par cette attitude sur leur possible culpabilité... déjà envisagée par Colette Braeckman

Le Monde et le génocide rwandais
mémoire de fin d'études à l'Institut des Sciences Politiques de Rennes

TPIR/BUTARE - LE FPR A ABATTU L'AVION D'HABYARIMANA, AFFIRME ANDRE GUICHAOUA DEVANT LE TPIR (Agence Hirondelle 06/10/2004)

Le professeur Guichaoua n'a vraissemblablement pas d'autres références que celles du juge Bruguière. A-t-il eu accès au rapport du juge sur l'attentat du 6 avril 1994, dont le Monde a parlé en mars 2004... mais que personne d'autre n'a vu ! Voilà un expert qui prend le risque de soutenir la thèse française en dehors de toutes confrontations, dans des conditions qui laissent un sérieux doute étant donné la propagande gouvernementale à ce sujet, et la grande partialité du journal Le Monde sur ce qui touche au Rwanda. On ne cesse de répéter que c'est le FPR, mais on ne présente jamais les preuves, pensant sans doute qu'à force de le répéter on finira par le croire comme établi. Rappellons que les députés français se sont montrés très circonspects sur ce sujet et que Hubert Védrine pense que ce sont vraissemblablement les extrémistes Hutu qui ont abatu l'avion.

Un avocat au TPIR renvoyé pour malhonnêteté et fraude (AFP 28/10/2004)

La décision du TPIR

Le courant qui diffuse bec et ongle la responsabilité du FPR dans l'attentat du 6 avril 1994 contre Habyarimana vient de perdre un atout important en la persone de Jean Degli, avocat du TPIR révoqué pour détournements de fonds. Voir dépêche ci-dessus.

On sait que ce courant regroupe des gens comme Charles Onana, Jean Degli, Robin Philpot, Stephen Smith, le "témoin" Aloys Ruyenzi, etc. Officiellement ils ne sont pas dans une organisation commune, mais ils forment un courant, auquel on peut joindre les services français qui poussent dans le même sens. Cf le journal Le Monde avec Stephen Smith, auteur de "Négrologie" (prix France 2), un titre aux connotations racistes, le fantomatique rapport du juge Bruguière qui est une véritable arlésienne, etc.

Est-ce que parce que l'un de ces activistes est accusé de détournement de fonds, tous sont de la même eau ? Non, rien pour l'instant ne permet d'affirmer qu'ils ont complètement tort, ni au contraire qu'ils ont raison. Simplement nous remarquons ce qui ressemble à des manipulations dans leurs démarches qui nous laissent penser qu'ils sont plus des propagandistes que des journalistes, avocats ou témoins "indépendants".

Voir ce document sur le site Inshuti, proche des révisionnistes, le texte d'une intervention de Jean Degli, l'avocat révoqué.