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Extraits de sa
rencontre
avec René Vautier
réalisés par Matjules
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(Cliquez sur l'écran
vidéo
pour démarrer.
Recliquez pour continuer l'extrait s'il
s'interrompt
avant la fin)
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Nécrologies vindicatives
Trois réactions aux articles
de Libération et du Monde
publiées par ACRIMED
La rédaction
de "Billets d'Afrique et d'ailleurs"
(mensuel de Survie France)
Daniel Sauvaget (d'Acrimed)
Alain Deneault
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La probable motivation
des nécrologies vindicatives :
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son dernier livre
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réponse aux négrologues
Odile Tobner
Boubacar Boris Diop
François-Xavier Verschave
éditions les arènes
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Un an après sa disparition, Les Arènes
publient un livre :
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L'artisan tenace et habile du démontage
de la "Françafrique" a posé ses outils.
Hier, 29 juin 2005, François-Xavier a
passé les portes de la mort.
Fin janvier 2005, le conseil
d'administration de Survie avait appris
qu'il était atteint d'un de ces cancers
les plus sauvages qui ne lui laisserait
pas grande chance d'échapper à ce
dictateur de l'ombre. Il a continué
presque normalement son activité de
président de Survie jusqu'aux environs du
15 juin 2005.
Le 3 février 2005, nous avions une
conférence de presse pour annoncer la
publication de notre rapport de la
commission d'enquête citoyenne sur
l'implication de la France dans le
génocide au Rwanda. A cette occasion les
avocats des Rwandais ont annoncé qu'ils
déposeraient des plaintes prochainement
contre X devant le tribunal aux armées
pour complicité de génocide. Il était là,
comme si de rien n'était, et présida cette
conférence de presse.
Il diminua un peu son activité, la
ramenant à celle d'un militant très engagé
et suivant toujours de très près
l'actualité, notamment celle des élections
frauduleuses du Togo. Son dernier livre
connu, Négrophobie, est paru ce mois de
juin.
Fin mai il a présidé l'assemblée
générale de Survie, et a été réélu
administrateur de Survie. Les militants
l'ont remercié chaleureusement de tenir
bon.
Le 11 juin il était encore fidèle au
poste au conseil d'administration et fût
réélu Président de Survie. A midi il avait
faim. Il n'avait pas mangé la veille à
cause des effets secondaires de son
traitement. La vie quoi ! Pendant le repas
on a parlé de choses et d'autres,
simplement. A l'heure de reprendre le CA,
il nous a laissé en nous rappelant avec
humour qu'il devait être à l'heure qu'il
avait donnée pour la reprise des travaux.
On sentait que la maladie gagnait du
terrain, mais François-Xavier fût
constamment dans la discussion ce jour là.
Hier, jour de sa mort, le procureur de
la République a annoncé que la justice
allait entendre les plaignants Rwandais
qui ont déposé plainte (voir page Rwanda).
Une sorte d'hommage apparent [1]
de la République à celui qui s'est battu
toute sa vie pour que la parole des
peuples africains soit entendue par l'État
français et que cesse la "Françafrique",
le plus long scandale de la République.
EC
[1] Cette procédure est
en fait celle qui devrait faire traîner
le plus possible les conséquences du
dépôt des plaintes des Rwandais. Mais
elle montre que la République est
obligée d'en tenir compte et ne peut pas
les rejeter facilement.
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Documents vidéo de
Survie-Médias |
Quelques articles
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Rictus françafricain et aveuglement
de gauche
Plus de 70 000 réponses sur le web avec
Google contre 70 réponses sur les sites
d'actualité (et encore beaucoup viennent
de médias africains) ! Cette distorsion
entre l'impact de sa mort dans les médias
d'actualité français et celle de sa vie
dans la société civile est révélatrice de
ce que ces médias sont plus proches du
pouvoir que des citoyens. La Françafrique
est bien le problème du petit cercle du
pouvoir en France. La mort de
François-Xavier nous permet de le mettre
une fois de plus en évidence. A ce jour, 3
juillet, seuls quatre quotidiens français
d'audience nationale ont fait écho à sa
mort, et deux d'entre eux Libération et Le
Monde, l'ont fait de façon irrespectueuse
et malveillante. Mis à part La Croix et
l'Humanité qui méritent une mention
spéciale pour leurs articles honnêtes, la
page
de popularité vous confirmera la
partialité des médias nationaux.
Les articles discutés, très
parisianistes, montrent que la
Françafrique croit pouvoir reprendre du
poil de la bête à travers deux gazettes
inféodées à la "raison d'État". Nous avons
la preuve posthume de ce que représentait
François-Xavier pour ces scribouilleurs de
petits canards d'une petite France
mesquine, vieillotte et dépassée.
François-Xavier a donné des Français une
image autrement plus digne en dénonçant
les crimes de l'état français.
Cette page a été reprise dans un article
expédié le 5 juillet à un grand nombre de
journalistes, dont voici une
version corrigée en tenant compte
des quotidiens La Croix et L'Humanité.
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Verschave plonge
dans le noir silence
Christophe Ayad Libération (un titre
goguenard et déplacé) |
Non, Libération ment quand son
journaliste écrit que
François-Xavier "est mort au
moment où la Françafrique
agonise". Il voudrait que la
conscience des crimes de la
Françafrique meurt avec son
dénonciateur. Circulez, y'a plus
rien à voir. Incohérent de la part
d'un journaliste de Libération.
Que ceux qui prétendent "aller
en Afrique" demandent aux
Togolais, aux Ivoiriens, aux
Camerounais, aux Tchadiens, aux
Gabonais, aux Rwandais, aux divers
Congolais, aux Djiboutiens, aux
Algériens, aux Tunisiens, aux
Centrafricains, aux Comoriens,
etc., ... ce qu'ils pensent de la
virulence actuelle de la
Françafrique. Monsieur Ayad a
perdu une bonne occasion d'éviter
d'écrire une grosse bêtise,
emporté par l'auto-amusement de
son titre mesquin. Mais
rassurez-vous Monsieur Ayad, les
Africains vous donneront raison et
casseront la Françafrique. Ce jour
là elle agonisera.
|
Libération
enterre la françafrique en
même temps que François-Xavier
Verschave Heureuse réponse
!
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Réponse
du docteur Annie Faure à
Libération
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François-Xavier
Verschave Jean-Pierre
Tuquoi, Le Monde
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Un refus de voir en
François-Xavier un "enquêteur",
mais un "militant" qui selon cet
article ne vérifiait pas ses
sources... Comment a-t-il pu donc
gagner son procès contre trois
dictateurs africains protégés par
Paris devant la justice
parisienne, si ce n'est parce que
ses sources étaient solides ? La
seule fois que cette loi, utilisée
600 fois par des Chefs d'État
étrangers, a permis de donner
raison à l'accusé. Il fallait
vraiment que les sources soient de
grande qualité.
Lire les documents du procès.
Une fois de plus, derrière une
façade d'objectivité décidément
usurpée, Le Monde montre sa
complaisance avec la Françafrique
et son manque d'indépendance
vis-à-vis de l'État français. Une
fois de plus Le Monde livre une
opinion de militant d'un
patriotisme sorti des gamelles des
militaires et qui a pourtant fait
la preuve de sa criminalité.
Le journal Le Monde, qui a des
difficultés, existerait-il encore
sans cette complaisance ? C'est
une grave question pour ses
lecteurs qui souhaitent y trouver
une grande honnêteté
intellectuelle, plutôt que des
opinions déguisées dans un esprit
critique délabré. Ce journal
risque d'être rebaptisé "La France
médiocre".
Mais, sans doute aussi, doit-on
une partie de ce pet de nécrologue
au livre Négrophobie
et plus généralement à ces
messieurs qui ont sans doute eu le
sentiment amer que ce "militant" a
trop marché sur leurs
plates-bandes... qu'ils
délaissaient par manque d'exigence
professionnelle. Qu'est-ce
qu'enquêter ? Qu'est-ce que faire
une investigation ? Et
surtout, l'investigation faite,
comment la transmettre avec
rigueur, sans tenir compte des
rictus du pouvoir ?
François-Xavier Verschave n'a-t-il
pas fait une investigation
permanente de la façon dont la
presse rapportait les événements ?
C'est à dire n'a-t-il pas
patiemment recoupé ce qu'on
offrait aux lecteurs peu critiques
sur l'Afrique ? Ce travail de
journalisme rigoureux c'est lui
qui l'a fait. C'est sûrement là
que ça fait mal...
Le vrai monde appartient à
l'humanité. Les militaires
français n'ont aucun droit dessus.
Qu'ils s'occupent de leur
déontologie.
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François-Xavier
Verschave
a travaillé en Afrique
François-Xavier Verschave, dont on
voudrait faire croire qu'il n'est jamais
allé en Afrique, a été coopérant en
Algérie où il a mis ses connaissances en
économie au service des transports
algériens. Il a aussi fait plusieurs
voyages dans d'autres pays africains, même
s'il y est peu allé par rapport à la
moyenne des "africanistes". (Lire cet
article sur les massacres génocidaires
des Bamileke au Cameroun, dans
lequel François-Xavier Verschave est
plusieurs fois cité pour son enquête sur
place)
Tout seul, on ne connaît jamais un pays
et encore moins un continent. Quel
journaliste pourrait prétendre qu'il ne
parle que des faits dont il a été témoin
direct ? Le plus souvent, même sur place,
ils enquêtent auprès de témoins directs.
Il se trouve que les africains qui ont des
problèmes avec leurs dictateurs viennent
souvent en Europe et qu'on peut de ce fait
faire ce travail d'enquête en France, à
Paris et le compléter avec le travail des
journalistes de terrains qui font parfois
de bons articles. Les Africains et
Européens qui sont sur place, savent
écrire à Survie, communiquer des photos,
des vidéos... Il suffit ensuite de
recouper l'information.
Les juges français ont souvent été
convaincus de la qualité des textes de
Survie et plus particulièrement de ceux de
François-Xavier Verschave. Les jugements
des tribunaux en témoignent. Ce travail
collectif de connaissance de l'Afrique est
fait de ceux qui décrivent et de ceux qui
synthétisent. François-Xavier était
incontestablement de ceux qui
synthétisent, avec en plus une
intelligence des souffrances qui sont
derrières les événements, que les
Africains, présents à son enterrement, ont
appelé "intelligence du coeur".
Ce problème de "François-Xavier
Verschave en Afrique" n'est qu'une
argumentation mesquine de ses détracteurs,
ceux qui voudraient que la Françafrique
dure encore longtemps ou qui sont écorchés
vifs par la jalousie secrète de ne pas
avoir été pourvus des capacités de
synthèse de François-Xavier.
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Il fût
menuisier, cofondateur d'une entreprise
de réinsertion, chrétien discret
Cette entreprise qu'il a fondée dans les
années soixante dix, existe encore. Un
accident, une raboteuse de 900 kg qui lui
est tombé dessus "sans trop l'amocher",
l'a fait changer d'orientation et
travailler comme économiste à la Mairie de
Saint-Fons pour développer l'emploi dans
la commune.
Devant son cercueil, juste avant qu'il
soit porté dans le caveau d'Adrienne, une
handicapée qui fût sa protégée, dont il
fût "la seule famille", un de ses anciens
compagnons a rappelé cette vie de
menuisier, en bleu de travail, qu'a
partagée François-Xavier Verschave dans
les années soixante-dix. Le but de cette
entreprise était de permettre à des
personnes atteintes de souffrances
psychiques d'exercer un métier et de se
réinsérer dans une vie sociale "normale".
François-Xavier Verschave a toujours
respecté le caractère laïc de Survie.
Jamais il n'a fait de référence à sa foi
au sein de Survie. Beaucoup ont découvert
cet aspect de François-Xavier lors de la
messe de son enterrement.
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