Ceux qui sont attentifs à l'actualité concernant le Rwanda ont évidemment noté la parution, tout sauf innocente, d'un article à sensation sous la signature de Piotr Smolar dans le Monde du samedi 10 décembre, immédiatement suivie de celle d'un libelle de Patrick de Saint-Exupéry dans le Figaro du lundi 12 décembre.

Ces deux articles ont en commun de relayer des accusations extrêmement graves contre l'armée française en se faisant l'écho particulièrement complaisant des "plaintes" déposées par quelques faux témoins à la solde du dictateur rwandais, le "général major président à vie" Paul Kagamé.

Pour le Figaro, ce n'est pas nouveau, on avait l'habitude de lire régulièrement depuis 1994, ce type de déclarations sous la plume de "Saint-Ex" (à ne pas confondre avec son prestigieux homonyme, qui, lui, n'aurait jamais insulté l'armée française mais a au contraire donné sa vie pour la France !)...

Et cette récurrence d'attaques, tout de même inattendues de la part d'un tel journal, mérite de s'interroger sur la nécessité de lui intenter un procès pour diffamation et désinformation... Il faut en effet envisager comme me l'a conseillé un de mes amis député, ce grand procès qui sera celui de "l'Armée française contre le Figaro" ! C'est peut-être le moyen de faire éclater la vérité après tant d'opérations de désinformation et d'obliger ce journal à revenir à plus d'objectivité et de modération ?

Pour le Monde, c'est relativement nouveau. Et grave. Car ce journal avait jusqu'à présent sur ce sujet, une toute autre attitude, nettement plus conforme aux principes élémentaires de déontologie et d'honneteté ! Faut-il en déduire que le départ du journal de l'excellent africaniste Stephen Smith est à l'origine de ce changement radical ?

De quoi s'agit-il au fond ? Les soldats français, pendant le génocide, au mois d'avril 1994, au camp de Murambi, en préfecture de Gikongoro, auraient :

  • " facilité " les enlèvements de Tutsis par les milices interhamwe
  • tué eux mêmes des Tutsis en utilisant des couteaux brillants de grande dimension
  • jeté des Tutsis enfermés dans des sacs, d'hélicoptère (la couleur est précisée, "de couleur sable" !)
  • violé (bien sûr !), etc" !

Le nom du camp de Murambi dans la ZHS ne me disant rien, j’ai été regardé sur Internet et trouvé cet article sur le site de Survie. Edifiant par ce qu’il affiche de liens avoués en matière de désinformation et dont je vous recommande la lecture !

Tout est donc clair sur ce camp de Murambi, que les éléments de l'armée française prendront plus tard sous leur protection, à leur arrivée dans la zone le 4 juillet 1994. Il suffit tout simplement de se retourner vers les archives du réseau Survie ou celles de RFI !

Les faits, abominables, qui lui sont reprochés, se seraient produits.... le 27 avril 1994, alors qu'il n'y a aucune troupes françaises au Rwanda et que, celles-ci, parties en décembre 1993, ont laissé la place aux forces de l'ONU commandées par le général Roméo Dallaire !

Mais pour les journaux ci-dessus épinglés en flagrant délit de désinformation, le procédé est incroyable qui consiste à « sous-entendre », « s’interroger », « fantasmer » afin de tenter de mettre en cause l'armée française.

Fantasmons, fantasmons à l'instar de Patrick de Saint-Exupéry, il en restera toujours quelque chose !

Les procédés d’emploi de faux témoins, chers au grand démocrate qu’est Paul Kagamé, qui ont coûté la vie à un de leur dénonciateur, le malheureux Seth Sendashonga, ex-ministre de l’intérieur du FPR, n’ont donc apparemment pas fini d’intoxiquer les médias français.

Mais il est vraiment temps que cela s'arrête ! Au prix, s'il le faut, que la Justice soit saisie.

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