Une grande banderole noire indiquant "Rwanda 1994, un million de morts, la France complice" a été hissée sur la façade de l'imposant monument aux morts. Des dizaines de bougies, symbolisant les victimes, ont été allumées tout autour par les sympathisants de l'association Survie, qui organisait le rassemblement.

"La France tient un double langage. Elle fait la leçon à tout le monde, prétextant son statut de pays des droits de l'Homme, mais elle soutient un gouvernement raciste à 10.000km de là", a expliqué Philippe Texier, président de l'association, critiquant la venue jeudi dernier, lors d'un colloque au Sénat français, de représentants rwandais "aux idées négationnistes".

"Nous demandons que le gouvernement français mette tout en oeuvre pour que le procès de Théoneste Bagosora reprenne, et qu'il n'y ait pas de justice à deux vitesses, en comparaison avec le procès de Milosevic", a-t-il ajouté en évoquant le procès du présumé responsable du génocide à Arusha (Tanzanie), qui vient d'être reporté.

D'après l'association, huit rassemblements ont également eu lieu dans toute la France le 7 avril, notamment sur l'esplanade des Droits de l'Homme, place du Trocadéro à Paris.