Véronique
Dutriez,
présidente du MRAP à Strasbourg,
n'a pas survécu à l'agression
dont elle a été victime
avec son époux
Georges Federmann, psychiatre
et, entre autres,
adhérent de Survie.
Georges se remet de ses blessures, de même que son collègue
du quartier de la gare, le docteur Asseraf, qui a été
aussi agressé par la même personne un quart d'heure
plus tard.
David Federmann a raconté la mort de sa maman
et transmis le message de son père depuis son lit
d'hôpital.
Georges a demandé à ce qu'on associe à
leur douleur
la famille de l'auteur du crime qui est aussi victime de
cet acte
Le même jour se tenait à Strasbourg
un colloque sur la médecine nazie
Georges et Véronique devaient y participer
Georges et ses amis du cercle Menachem Taffel
voient enfin leurs efforts couronnés :
un geste de mémoire officielle
sera enfin inscrit à l'Institut d'anatomie de Strasbourg
pour signaler ce massacre génocidaire des 86 Juifs
victimes de la déraison de la médecine nazie.
Aura-t-il fallu la mort de Véronique
pour que cette demande soit entendue par les autorités
?
Georges exprime souvent à ce sujet
qu'il se sent ainsi averti
pour apprécier sa responsabilité de médecin
aujourd'hui
face à une médecine à deux vitesses
encore tentée par une ségrégation quasi
raciale
à l'égard des sans-papiers et démunis