Le Cercle MENACHEM TAFFEL

Vous invite à assister

à la conférence qui sera donnée

par Mr Marcel SPISSER

Ex-inspecteur pédagogique régional de l’académie de Strasbourg

Le jeudi 7 décembre 2006 à 20H30

À la Maison des Associations

Place des Orphelins

À Strasbourg

« Transmissions des Mémoires de la seconde guerre mondialeaux élèves de Terminales »

Dans le corps du premier livre d’histoire franco-allemand 

Paru chez Nathan et Klett en avril 2006

 

Marcel SPISSER a fait partie du comité scientifique qui a défini le cadre d’élaboration formel et conceptuel de cette histoire croisée qui a donné naissance à un texte commun.

Ce travail inaugural n’aurait pas été possible sans un travail de compréhension ,de rapprochement et de réconciliation entre les 2 pays et les 2 sociétés qui font que plus que jamais nos histoires sont devenues communes.

Comme tout livre d’histoire,celui-ci a la sienne. Ce manuel d’un nouveau type répond d’abord à un souhait exprimé en janvier 2003 à Berlin par le Parlement franco-allemand des jeunes réuni dans le cadre de la célébration du 40 ème anniversaire du traité de l’ Elysée.

Nous allons tenter d’aller au delà de la formule de Daniel PENNAC qui a écrit « L’histoire c’est mettre la pagaille à la géographie »

Comment se situent nos terminales et les élèves des 12 èmes et 13 èmes classes allemandes par rapport à l’ Histoire de l’ Europe en construction?

Les jeunes européens avaient-ils ,avant la parution de ce livre,des représentations et des références chronologiques identiques ou très éloignées?

Le 11 novembre est toujours,par exemple, l’occasion pour les officiels alsaciens de se retrouver devant les monuments « à nos morts »tandis que les strasbourgeois profitent de ce jour férié pour faire leurs courses à Kehl.

Comment expliquer aux allemands qu’il ait fallu attendre le film « Indigènes » pour s’apitoyer sur le sort des soldats d’origine étrangère ayant servi la France alors que la moitié des tombes de la Nécropole Militaire Nationale de Sigolsheim, près de Colmar, abrite des dépouilles de musulmans?

Comment admettre que le 8 mai 45 soit en même temps le jour de la victoire sur le nazisme et celui du massacre de Sétif?(Voir chapitre 5 sur « la fin des empires coloniaux »)

Que pensent les jeunes allemands du concept de Malgré nous?( On trouve 7 petites lignes qui le définissent à la page 38)

Que pensent les jeunes français de la chute du Mur et de la réunification allemande?

Comment se situent nos jeunes par rapport aux procès de Nuremberg dont l’exposition va être accueillie par la mairie de Strasbourg en janvier 2007?Une justice de vainqueurs ou un procès pour l’ Histoire?

Comment tous nos jeunes admettent-ils la tragédie yougoslave traitée bien sommairement (page 142)?

On se rend bien compte là que l’histoire est éminemment complexe et qu’aucune version ne peut être tenue comme totalement exacte ou définitive.

Comment alors produire les ressources didactiques cohérentes qui permettront aux élèves de toute l’ Europe d’aborder l’ histoire dans une perspective critique et analytique?

Georges Yoram FEDERMANN