Au sujet des justes, voir ce document d'African Rights : Hommage au courage


Au nom du Père, de tous, du ciel
Cinéma du réel


Un film de Marie-Violène Brincard sur "Les justes", ces Rwandais, identifiés comme Hutu, qui ont refusé courageusement l'enfermement infernal des catégories Hutu et Tutsi et qui, au péril de leur vie, ont sauvé du génocide des Rwandais identifiés comme Tutsi, contre la dictature militaire, médiatique et administrative du Hutu Power soutenu à bout de bras par la France, et malgré l'inertie de la majorité silencieuse rwandaise et de la communauté internationale.

Voyage au coeur de la "quotidienneté rwandaise", paysanne.

Je savais déjà que nous rencontrerions 5 personnes qui, en 1994, ont sauvé des Tutsi au péril de leur vie.

Je ne savais pas que j'oublierai dès les premières minutes [du film] que ce sont des Hutu, je ne savais pas que j'entrerai physiquement dans les maisons de ces paysans, qu'il y aurait l'odeur de l'urwarwa (vin de bananes) , que le lac (ce lac Kivu que je connais si bien) serait si présent.. Je ne savais pas que je me serais retrouvée assise dans un coin de la rue, à regarder jouer au igisoro, et que le bruit de ces petits cailloux qui tombent dans les petits trous seraient si importants (au moins autant que la conversation autour du jeu).

Je ne savais pas qu'il était possible en si peu de temps, de partir au Rwanda, de voyager dans son Histoire et dans le coeur des hommes (et des femmes!).

Je ne savais pas que ce film, si sobre allait autant me chavirer et qu'à la fin de ces 51minutes nous serions tous là, à applaudir à tout rompre.

J'en suis sortie émue et paradoxalement légère.

J'en ai déjà trop dit, je n'en dirai pas (beaucoup) plus.

C'est un film à partager, en famille, entre amis, avec les jeunes et les moins jeunes,  un film à projeter dans les écoles et les universités, et à ne surtout pas regarder tout seul (non vraiment ce serait trop égoïste de ne pas rire ensemble... et bien plus)

Un tout grand merci à toi Marie-Violaine pour ton regard, et à tous ceux qui y ont contribué MERCI.

Jeanine Munyeshuli