Texte de la QUESTION : |
M. Jean-Claude Lefort attire l'attention
de M. le ministre des affaires étrangères sur le nombre toujours croissant
de faits et témoignages qui sont portés à la connaissance des citoyens français
sur le rôle joué par la France au Rwanda, de 1990 à 1994. Cette question
avait déjà été posée en 1998. Elle fit l'objet d'une mission d'information
parlementaire sur le Rwanda qui s'employa à dégager la France de toute responsabilité.
Les conclusions de cette mission - que je n'avais d'ailleurs pas approuvées
à l'époque - ont par la suite été contestées pour leur partialité et la
censure de certains témoignages, et la question de la responsabilité de
la France continue d'être vivement posée, notamment par une mission citoyenne
d'information. Aujourd'hui encore, des journalistes, d'anciens militaires,
des chercheurs, d'anciens coopérants français, des couples mixtes franco-rwandais,
des hommes politiques, des rescapé(e)s du génocide, d'anciens bourreaux,
témoignent - notamment à la télévision - de l'engagement de l'État français
dans un massacre en cent jours de plus d'un million d'hommes, de femmes
et d'enfants, dans un petit pays de neuf millions d'habitants. M. Lefort
demande donc au ministre ce qu'il compte mettre en oeuvre pour faire la
lumière sur ces accusations de complicité de génocide qui pèsent sur la
France et faire ainsi cesser un certain révisionnisme d'État. Enfin, M.
Lefort souhaiterait connaître les mesures qui sont prises, évoquées dans
le rapport parlementaire, pour instaurer un véritable contrôle démocratique
de la politique africaine de la France.
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