Lettre de Christian Philip député du Rhône

adressée à :

SURVIE RHÔNE

C/o Espace Saint-Georges Communication

44 rue Saint –Georges

69005 LYON

 

Christian PHILIP
Député du RHÔNE

                   Lyon, le 23 Novembre 2004

 

Ref : CP/RD/1355

   

     Madame, Monsieur,  

Vous me permettez par d’être surpris par le tract que vous publiez me concernant par rapport au TOGO, tract qui malheureusement traduit ou une position idéologique de gauche (ce que je respecte mais ayez la franchise de dire qui vous êtes) et/ou une réelle méconnaissance de ce dont vous parlez. 

Tout d’abord, je ne suis jamais allé au TOGO en « touriste électoral » mais désigné par l’Assemblée Nationale comme son représentant au sein d’une mission internationale d’observateurs placée sous le contrôle du secrétaire général de la Francophonie, le Président DIOUF. 

D’autre part, l’élection n’a pas été « frauduleuse ». Désolé ! J’ai pu vérifier la régularité globale de l’élection, même si cela vous déplait. D’ailleurs l’Union européenne l’a reconnue, et depuis, les négociations avec le TOGO  vont permettre la reprise de l’aide. En contrepartie, nous avons pu obtenir, normalement dès 2005, de nouvelles élections législatives (dont on contrôlera la tenue) après révision des listes électorales et du Code électoral (sous contrôle européen également). 

Attention à ne pas déstabiliser ces pays africains ! Pourquoi vouloir prétendre que notre système occidental est nécessairement le système qu’ils doivent mettre en œuvre (vieux relent de colonialisme qui est le nôtre !). L’exemple de la COTE D’IVOIRE est là pour montrer les risques. 

Le TOGO n’est pas le régime le plus répressif ! EYADEMA, c’est aujourd’hui, comme hier HOUPHOUET-BOIGNY, le garant de l’unité nationale. Le fils OLYMPIO ne cherche qu’à créer les conditions d’une guerre civile pour, comme GBABO, imposer par la force son pouvoir. 

… /…                               

Il faut inciter et aider à l’après EYADEMA qui en est à son dernier mandat. Il ne faut pas invectiver mais rapprocher, aider au rassemblement des Togolais. C’est ce à quoi je m’attache comme Président du groupe d’amitié de l’Assemblée Nationale qui réunit des députés de tous les groupes politiques. Je crois que nous sommes sur la bonne voie, celle du dialogue à instaurer entre tous les Togolais pour préparer la prochaine élection présidentielle.

 Je vous prie de croire, Madame, Monsieur, à l’assurance de mes sentiments les meilleurs.

            Christian PHILIP