Dans la semaine du 20 au 26
mars, la Ligue Togolaise des Droits de l’Homme (LTDH) et le
public togolais ont été surpris de voir, sur deux chaînes de
télévision publique et privée, la TVT et TV2, proches du
pouvoir, diffuser avec complaisance, trois ou quatre jours
durant, et ce en violation de toute déontologie en la matière,
un reportage consacré à une manifestation de la diaspora
togolaise devant le siège de l’Union Européenne à Bruxelles en
Belgique.
Il faut signaler que
ces deux chaînes ont pour habitude de boycotter
systématiquement les déclarations et manifestations de la
LTDH.
Au cours dudit reportage, un individu se
désignant sous le nom d’Eugène Amorin a lu un discours
critique à l’encontre de Faure Gnassingbé et du régime RPT.
Après son discours, Eugène Amorin a commis l’imposture de se
proclamer "président de la section Strasbourg de la
LTDH". Pour la circonstance, il était flanqué d’un autre
manifestant qui a été interviewé et qui s’est présenté comme
un responsable de l’Union des Forces de Changement
(UFC).
Intrigué par cette médiatisation outrancière de
la déclaration de l’imposteur Eugène Amorin, le Bureau
Exécutif de la LTDH a fait faire des enquêtes en France et en
Belgique.
Dans les milieux bien informés de la diaspora
togolaise, il nous est revenu que le nommé Eugène Amorin est
un récidiviste qui a déjà utilisé le nom de la Ligue à des
fins personnelles et politiques, ce qui lui fut reproché par
ceux qui le connaissent.
Si cet individu louche n’était
qu’un simple mythomane, cela ferait sourire, mais les
différentes informations reçues font état de son appartenance
au cercle politique du premier ministre de Faure Gnassingbé,
Edem Kodjo, dont il serait très proche.
Voilà qui a
confirmé nos soupçons concernant cette médiatisation
scandaleuse d’Eugène Amorin qui relève de la manipulation et
du mensonge. Il s’agit bel et bien d’un complot du pouvoir et
de ses affidés contre la LTDH.
La Ligue Togolaise des
Droits de l’Homme prend le peuple togolais à témoin et
proteste véhémentement contre la violation du droit des
citoyens à l’information vraie et cette tentative de
déstabilisation de l’organisation à des fins politiques par le
pouvoir et certains médias, ceci en violation des règles
constitutionnelles et des principes universels des droits de
l’Homme.
La LTDH exhorte le gouvernement et la Haute
Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) à
mettre fin à ces manœuvres de manipulation médiatique pour se
consacrer plutôt à des actions visant le respect des droits
fondamentaux des citoyens et des valeurs
démocratiques.
Quant à l’escroc Eugène Amorin, la LTDH
se réserve le droit de le poursuivre en justice en cas de
récidive. La LTDH ne se sent pas concerné par les
élucubrations d’Eugène Amorin dont la responsabilité doit être
assumée par son Grand
Commanditaire. |