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Pour plus d’informations, veuillez contacter :

A Londres, Human Rights Watch,

Anneke Van Woudenberg : +44 (0) 207 713 2786

A Oxford, OECD Watch, Patricia Feeney :

+44 (0) 1865 436245

A New York, Oxfam International, Nicola Reindorp : +1 212 687 2091 ou + 44 7793049556

A Washington, Friends of the Earth-US, Colleen Freeman:

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Aux Pays Bas, Fatal Transactions, Kirsten Hund : +31 65 1334936

 

R.D. du Congo:  L’ONU doit aborder l’implication des entreprises dans le conflit

 

(New York, 27 octobre 2003) Le Conseil de Sécurité des Nations Unies devrait insister pour que les états membres lancent immédiatement des investigations sur l’implication des entreprises multinationales accusées de profiter de la guerre en République Démocratique du Congo, a déclaré aujourd’hui un groupe d’organisations internationales de premier plan travaillant dans les domaines des droits humains, de l’environnement et de l’aide au développement. Ce jeudi, le Conseil de Sécurité examinera le quatrième et dernier rapport du Panel d’experts qu’il a constitué en juin 2000 pour examiner la question de l’exploitation illégale des ressources en RDC.

 

Le Conseil de Sécurité n’a pas donné de suites concrètes aux précédents rapports du panel montrant le lien entre les activités des entreprises multinationales et les groupes armés coupables de massacres et autres atrocités. La guerre en RDC aurait causé la mort de plus de trois millions de personnes, le plus lourd tribut payé par des civils depuis la seconde guerre mondiale. Selon le Panel d’experts, la volonté de contrôler les ressources naturelles est l’une des motivations principales de cette guerre.

 

« Le Conseil de Sécurité des Nations Unies ne peut plus ignorer les preuves qui montrent clairement l’existence d’un lien entre l’exploitation des ressources et la guerre au Congo, » ont déclaré les organisations non-gouvernementales. « Il doit insister pour que les états membres amènent les entreprises et les individus impliqués à reconnaître leurs responsabilités, y compris les entreprises basées dans les pays occidentaux. Le monde des affaires doit donner la preuve de son engagement à changer ses façons de procéder dans les situations de conflit. »

 

Malgré de nombreuses critiques à l’encontre du panel d’experts, ses principales conclusions ont été corroborées par un nombre de plus en plus important de rapports indépendants. Des groupes de défense des droits humains ont récemment conclu que le désir d’exploiter la richesse minérale et économique de la RDC avait été le facteur isolé le plus important dans la poursuite de la violence dans l’Est de la RDC. Les ressources naturelles ont été exploitées par toutes les parties en guerre soi-disant pour financer la guerre et acquérir des armes, entraînant souvent des violations généralisées des droits humains aux dépens des civils.

 

Dans un rapport d’octobre 2002, le Panel d’experts a avancé que quatre-vingt-cinq entreprises impliquées dans des relations d’affaires au Congo avaient violé les normes internationales, y compris les Directives pour les entreprises multinationales de l’Organisation pour la Coopération Economique et le Développement (OCDE).  Aucun des gouvernements participant à l’OCDE n’a à ce jour ouvert d’enquête sur la conduite d’une seule des entreprises listées. Au contraire, plusieurs gouvernements ont fait pression sur le Panel pour qu’il retire les noms des compagnies enregistrées dans leur zone de compétences ou qu’il déclare que de tels cas avaient trouvé une solution.

 

« Ce n’est pas seulement le Conseil de Sécurité qui doit assumer ses responsabilités mais également les gouvernements des états membres, » ont déclaré les organisations non-gouvernementales. « Ils doivent conduire des investigations ouvertes et transparentes utilisant le processus de l’OCDE ou toute autre procédure impartiale pour clarifier le rôle que les entreprises ont joué dans le conflit du Congo. »

 

Le Procureur de la Cour Pénale Internationale, Luis Moreno-Ocampo a affirmé que ses services pourraient aussi enquêter sur la façon dont des transactions commerciales ont contribué à la poursuite des crimes de guerre et crimes contre l’humanité en RDC. Le Conseil de Sécurité devrait veiller à ce que les informations rassemblées par le Panel soient accessibles au Procureur pour l’aider dans ses investigations.

 

Depuis 1998, la RDC s’est trouvé mêlée à l’une des guerres africaines les plus vastes, impliquant directement six autres pays. Les armées du Rwanda, de l’Ouganda et du Burundi aux côtés de groupes rebelles congolais se sont opposés au gouvernement de la RDC, soutenu par le Zimbabwe, l’Angola et la Namibie. Sous une pression internationale de plus en plus forte, le gros des armées étrangères s’est retiré du Congo l’année dernière mais ces armées ont laissé derrière elles de nombreux droits acquis et tout un réseau de liens économiques. L’exploitation illicite des ressources économiques se poursuivrait par l’intermédiaire de groupes armés liés aux pays voisins et de responsables gouvernementaux corrompus.

 

« Le Conseil de Sécurité a fortement investi dans le fragile processus de paix actuel en RDC mais ses efforts risquent d’aboutir à un échec s’il n’aborde pas également les motivations économiques sous jacentes qui ont alimenté cette guerre, » ont déclaré les organisations non-gouvernementales. « Le Conseil doit donner suite aux conclusions du Panel d’experts. »

 

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Le groupe d’organisations internationales et nationales travaillant dans les domaines des droits humains, de l’environnement et de l’aide au développement inclut :

Christian Aid ; Fatal Transactions ; Friends of the Earth-United States ; Friends of the Earth -England, Wales and Northern Ireland ; Global Witness ; Human Rights Watch ; International Human Rights Law Group ; International Peace Information Service (IPIS) ; International Rescue Committee ; OECD Watch ; Oxfam International ; Pax Christi Netherlands ; Save the Children UK, 11.11.11 ; CENADEP plate-forme des organisations congolaises, Reseau des associations de droits de l'homme du Sud Kivu' (RADHOSKI).